Des journées de rencontre et de réflexion à l’UBAPAR

Les journées de rencontre de l’UBAPAR se sont déroulées jeudi et vendredi dernier à Plogastel-Saint-Germain, dans le Finistère, dans le centre de classes de découverte artistiques nommé L’atelier. Nous étions une trentaine de participants, un petit comité avec beaucoup de jeunes.


Beaucoup de personnes se sont désistées à cause de la situation sanitaire et nous sommes heureux d’avoir réussi à maintenir ces journées qui nous semblent essentielles pour maintenir du lien dans le réseau, favoriser l’interconnaissance et encore plus depuis la période de pandémie qui a touché de plein fouet le domaine de l’animation.


Nous avons commencé par faire connaissance entre les différents participants : Qui vient d’où ? De quelle structure ?… L’occasion de rencontrer les nouveaux, d’apprendre les prénoms… Le fameux jeu « Zip zap » a permis de s’amuser mais certains se sont emmêlés les pinceaux (n’est-ce-pas Gaby ?).

Trois commissions ont préféré sortir sous la pluie et aller visiter le site de l’association Bidouilles et Vadrouilles que de rester travailler à l’intérieur. Nous nous sommes promenés dans les bois, au bord de la rivière et dans la prairie. Nous avons été accueilli par Perger qui nous a expliqué le projet de l’association : l’immersion des enfants dans la nature. La devise est claire : « Se respecter, respecter les autres, respecter le vivant ».
La commission informatique et logiciels libres a fait le point sur ses actions.

Un temps d’interconnaissance entre les commissions a permis de présenter les objectifs, les actions et les projets de chaque commission. Quels sont les points communs entre toutes les commissions ? Quelles sont leurs spécificités ?
Nous avons pris le temps d’imaginer des actions qui pourraient être transversales, qui permettraient de bénéficier des compétences de tous et d’avoir un impact plus fort en terme d’éducation populaire plutôt que par secteur thématique.

La projection de "Douce France" en soirée nous a permis de suivre des lycéens qui enquêtent sur l’installation d’un énorme parc d’attraction "Europacity", dans la plaine agricole au nord de Paris. Pour ou contre ? Pourquoi ? Les jeunes essayent de comprendre la situation, en discuter avec le maximum d’acteurs, être à leur écoute, en débattre… et de se faire leur propre opinion. Nous avons accueilli Louise Brilloit de l’association « Le Comptoir du doc » de Rennes pour échanger sur ce film. Un parallèle a été fait avec le projet d’Amazone qui arrivera à Briec, au nord de Quimper, l’année prochaine. Pour ou contre ?…

François Goujon, le responsable pédagogique de L’Atelier nous a présenté comment les projets de classes artistiques étaient menés en faisant intervenir divers plasticiens. Les écoles sont accompagnées pour mener à bien leurs projets. Les élèves découvrent des matières et des matériaux bien différents, des outils de toutes sortes. Nous avons pu observé les réalisations des enfants, dans la salle nommé « l’atelier jaune ».

La journée du vendredi était dédié à la réflexion. « Qu’est-ce qu’un réseau d’éducation populaire peut apporter à la société pour réussir ses transitions ? ». Nous avons d’abord travaillé par petits groupes à la définition de certaines notions telles que « la complémentarité », « l’uniformisation », « la transition »… et avons échangé, par la suite, sur les enjeux de l’éducation populaire aujourd’hui. Nous avons poursuivi en axant la réflexion sur des thématiques qui nous intéressent encore plus, à l’UBAPAR : l’éducation à l’environnement, la transmission des langues de Bretagne, l’enfance-jeunesse, les médias et le numérique, le développement local et la revitalisation des territoires et un point « divers » et qui s’est transformé en "Comment initier de nouveaux projets, travailler sur d’autres thématiques d’éducation populaire que celles que l’on traite actuellement", un travail que nous devrons rapidement selon Nadine, qui nous a accompagné en 2021.

Le dernier temps de ces journées a été dédié à l’accompagnement de l’UBAPAR en 2021. Trois scenarii nous ont été proposés pour dessiner notre avenir : devenir tête de réseau, maintenir la spécialisation actuelle ou devenir laboratoire d’initiatives et d’expérimentation. Par petits groupes, les participants ont essayé de voir là où l’UBAPAR pourrait apporter sa plus-value pour contribuer au développement des territoires de Bretagne, pour rester fidèle à la finalité de notre réseau d’éducation populaire. Un mixte de tout ça est en train d’apparaître.

Les échanges ont été fructueux et nous remercions tous les participants et les partenaires de s’être déplacés au bout du monde !

La suite s’écrira en 2022. Et nous espérons fêter ces changements en 2023 à l’occasion des 40 ans de l’UBAPAR !

* La relève est assurée ! Il semblerait qu’il faut avoir passé 7 ans dans le réseau pour maîtriser les tenants et aboutissants de celui-ci !